Partir à l’étranger pour un don d’ovocytes : Nina et Olivier nous racontent

Sacha né grâce à un dond'ovocytes
Nina et Olivier avec leur fils Sacha “Maintenant que Sacha est là, je me mords même les doigts d’avoir douté du lien qui nous unit. “

Partir à l’étranger pour un don d’ovocytes

Après avoir vu l’émission de la RTS sur ART Fertilité et ayant pris connaissance des possibilités moins chères et plus prometteuses à l’étranger, le couple a décidé de faire leur FIV en République Tchèque. Malheureusement, deux FIV se sont soldés par des échecs, fort probablement à cause de l’endométriose et la réserve ovarienne basse de Nina. Le couple s’est tourné vers le don d’ovocytes pour avoir leur petit garçon.

Tout d’abord, je souhaite remercier chaleureusement Nina et Olivier qui ont accepté de témoigner dans l’Illustré sur leur parcours de FIV avec don d’ovocytes à l’étranger afin de lever les tabous sur la FIVDO, l’endométriose et ce que la maladie peut parfois imposer afin de devenir parents.

Grâce à leur témoignage, ils permettront à des femmes ou des couples qui se trouvent dans un cas similaire d’envisager plus sereinement le don que ce soit du point de vue du traitement lui-même, mais également par rapport à l’amour inconditionnel que l’on a pour son enfant même issu d’un don.

Après leur témoignage pour l’Illustré, Nina et Olivier m’ont demandé de revenir sur quelques thèmes qu’ils souhaitaient encore partager avec les autres couples et qui n’avaient pu être traités en détails dans l’article.

L’endométriose et ses effets sur la fertilité

Nina et Olivier m’ont contacté en janvier 2017 suite à la laparoscopie qu’avait subie Nina dans le cadre d’investigations liées à l’infertilité du couple. Le diagnostic est alors tombé : Nina souffrait d’endométriose.

Bien que Nina avait depuis longtemps de fortes douleurs durant ses règles, elle pensait que cette situation était « normale ». Les symptômes de la maladie étant variables d’une femme à une autre, les témoignages lus sur Internet la rassurait vis-à-vis de l’affection qu’elle ne pensait pas avoir. Nina avoue néanmoins qu’elle était dans une sorte de déni.

Étant donné l’endométriose, l’âge de Nina et surtout sa réserve ovarienne déjà bien abaissée, ses médecins en Suisse lui ont conseillé de passer directement à la FIV afin qu’elle tombe enceinte rapidement. L’endométriose cause malheureusement souvent une diminution de la réserve ovarienne. Ces recommandations sont souvent données dans le cadre de la maladie. Il est en effet conseillé d’effectuer le moins possible de cycles de stimulation qui ont tendance à faire flamber l’endométriose. Ainsi un traitement de FIV, qui a plus de chances de réussite, est à privilégier sur l’insémination. D’autre part, une grossesse doit survenir rapidement, de préférence dans les six mois après l’intervention chirurgicale afin d’éviter que la maladie ne s’installe à nouveau.

Après avoir vu l’émission de la RTS sur ART Fertilité et ayant pris connaissance des possibilités moins chères et plus prometteuses à l’étranger, le couple a décidé de faire appel à moi.

Accompagnement PMA à l'étranger

« Nous avons eu la chance de bénéficier du soutien d’Adva dans cette aventure. Je pense que cela a eu une influence non négligeable sur la façon sereine dont nous avons appréhendé cette expérience. J’ai envie de croire que cette sérénité a joué un rôle dans l’envie du petit embryon de vouloir s’accrocher coûte que coûte 😊

Grâce à Adva, nous avons également bénéficié d’une prise en charge accélérée. Nous nous étions fixé une limite financière mais également chronologique. Si nous avions fait les démarches par nous-mêmes, nous n’aurions pas pu soutenir un tel rythme de 3 tentatives différentes en moins d’un an en y intégrant des temps de réflexion nécessaires.

Il ne fait aucun doute que le professionnalisme et les compétences de la clinique Reprofit ont joué un rôle primordial dans le succès de notre histoire. Une réussite après 3 tentatives seulement ! Nous sommes conscients que ce n’est pas le lot de tous ceux qui entreprennent de telles démarches malheureusement. »

Nina, 39 ans, Bulle

Même si l’AMH (reflet de la réserve ovarienne) de Nina était très bas et la qualité de ses ovocytes compromise par l’endométriose (un des autres effets de l’endométriose sur la fertilité), le couple a souhaité tenter la FIV avec les ovocytes de Nina. En effet, Nina n’était absolument pas prête à envisager le don !

Malheureusement, après deux tentatives de FIV, il a fallu se rendre à l’évidence qu’elle n’avait plus assez d’ovocytes et que leur qualité était trop mauvaise. Que ce soit psychologiquement, médicalement (flambée de la maladie) et même financièrement (une FIV et un don d’ovocytes en cas de nouvel échec de celle-ci) , le couple ne pouvait pas se permettre une troisième tentative de FIV.

C’est à ce moment-là que nous avons abordé les questions du don d’ovocytes et partir à l’étranger pour un don d’ovocytes qui, comme indiqué précédemment, paraissait trop effrayant et inconnu.

Acceptation du don d’ovocytes

Il est évident que certaines femmes ou certains couples ne sont prêts à accepter un don d’ovocytes ou de sperme. Néanmoins, quand y recourir est la seule manière pour eux de concevoir un enfant, il est important d’aborder les différents aspects de ceux-ci.

C’est ainsi que j’ai parlé d’épigénétique (voir l’article L’épigénétique lors d’une FIVDO ou un don d’embryon) lors du don d’embryon à Nina et Olivier, soit l’effet des facteurs environnementaux (au sens large) sur l’expression des gènes. Savoir que porter son enfant et le mettre au monde influencerait la façon dont ses gènes allaient s’exprimer a certainement aidé Nina a prendre sa décision.

« L’article de l’Illustré parle de ma crainte d’avoir dû envisager le don d’ovocytes. J’ai tenté de trouver des témoignages à l’époque mais en vain. Je pense que, même si on appréhende toutes de façon différente, ça peut quand même donner une orientation sur la façon dont les craintes et les doutes s’estompent. 

Maintenant que Sacha est là, je me mords même les doigts d’avoir douté du lien qui nous unit.
La chose que je dois maîtriser par contre et pour laquelle je ne suis pas encore complètement à l’aise, c’est ma réaction lorsque des gens nous trouvent une ressemblance ou qu’ils demandent à qui il ressemble le plus. Nous avons décidé de ne rien cacher alors je me sens parfois prise entre deux sentiments : répondre merci en souriant et avoir l’impression de cacher quelque chose ou être honnête et expliquer qu’il ne peut génétiquement pas y avoir de ressemblance et parfois mettre l’interlocuteur mal à l’aise alors que je suis sereine dans cette idée…

C’est étrange mais parfaitement surmontable puisque j’y ai droit toutes les semaines au moins depuis 8 mois 😄 »

Nina, 39 ans, Bulle

Merci encore à Nina, Olivier et le petit Sacha de mettre leur histoire au bénéfice du partage d’expérience et de la levée des tabous. Souhaitons leurs une magnifique aventure à trois et qui sait …

Lire l’article paru dans l’Illustré au sujet de la touchante histoire de Nina et Olivier, et du petit Sacha.

Si vous avez des questions sur les traitements de FIV, de FIV avec don d’ovocytes à l’étranger, partir à l’étranger pour un don d’ovocytes, ou souhaitez être accompagné(e)(s) avant, durant et après votre traitement, n’hésitez pas à réserver un appel d’orientation.

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