Il est possible pour une personne ou un couple d’avoir un enfant de multiples manières : grâce à la conception dite « naturelle », la Gestation Pour Autrui (GPA), l’adoption, la Procréation Médicalement Assistée (PMA) avec l’insémination, la Fécondation In Vitro (FIV), la FIV avec don d’ovocytes (FIVDO) ou l’adoption d’embryon.
Dans tous les cas, l’enfant sera issu de l’amour et d’un désir profond de transmission.
La ressemblance lors d'une FIVDO ou une adoption/don d'embryon
Lorsqu'une femme ou un couple font appel à moi pour un traitement de FIVDO ou d'adoption d'embryon, la question de la ressemblance revient à chaque fois. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'aborder ce sujet plus en profondeur afin de vous aider à comprendre les mécanismes de ressemblance entre un enfant et ses parents.
Lors d'une FIVDO ou l’adoption/don d’embryon, les gamètes utilisées ne sont pas celles de la mère qui portera puis élèvera l’enfant à naître, l’enfant ne portera donc pas les gênes de sa mère (et parfois non plus ceux du père). Pour rappel, vous pouvez lire notre page consacrée à l'explication de la FIV avec don d'ovocytes.
Ainsi, la crainte de ne pas ressembler à son enfant car ce dernier ne partage pas notre patrimoine génétique est compréhensible. Néanmoins la génétique n’est pas le seul paramètre à prendre en compte lorsque l’on parle de ressemblance.
En effet, de récentes études mettent en évidence l’importance des échanges entre les individus et leur environnement (au sens large), c’est ce qui s’appelle « l’épigénétique » et c’est ce dont nous allons vous parler dans cet article.

Qu’est-ce que l’épigénétique ?
L’épigénétique est un domaine de recherche scientifique, relativement nouveau et qui se développe de plus en plus. Ce domaine est assez complexe à expliquer et à comprendre dans son application complète et dans la prise en considération de tous ses niveaux d’analyses. Cependant il est possible de l’expliquer de manière simplifiée :
Il s’agit de l’étude de l’effet des facteurs environnementaux (au sens large) sur l’expression des gènes. En effet, l’environnement d’une cellule ou d’un être vivant a une influence sur la manière dont les gènes qu’elle ou il porte, s’expriment. C’est cela qui permet, entres autres, à des cellules portant exactement les mêmes informations génétiques de se développer différemment et de remplir par la suite des fonctions différentes. Cette variété d’expression des gènes s’explique par des mécanismes assez complexes d’échanges de molécules et d’autres informations qu’il est possible de comparer à un système d’interrupteur pour les gènes. En fonction des éléments qui sont mis en lien avec les gènes, ceux-ci vont être activés ou non.

L’environnement d’une cellule ou d’un être vivant ne va donc pas modifier les gènes portés, mais va plutôt permettre de déterminer lesquels vont pouvoir s’exprimer et lesquels vont au contraire rester inactifs.
Quel est le lien qui s’établit entre l’embryon et la mère qui le porte
Dans le cadre d’une grossesse, l’épigénétique se comprend comme étant les échanges et influences existant entre la mère et l’embryon. Cependant les effets de l’épigénétique ne s’arrêtent pas à la naissance du bébé.
L’épigénétique dans les cas d’une FIV avec don d’ovocyte ou d’adoption d’embryon
La compréhension de l’épigénétique est particulièrement intéressante lors du recours à la FIV avec don d’ovocytes ou à l’adoption d’embryon. En effet, dans ces cas, l’enfant à naitre ne partage pas les mêmes gènes que sa mère. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne lui ressemblera pas puisque tout au long de sa grossesse, le comportement et l’environnement de la mère aura une influence sur le développement du fœtus et sur l’activation ou non de certains gènes (voir article bionews.org.uk, novembre 2015)
De ce fait, l’enfant qui naîtra ressemblera d’une certaine manière à sa mère, même s'il n'a pas ses gênes.
L'alimentation
Par exemple, l’alimentation de la mère a une influence sur le développement de l’embryon puis du fœtus. En effet, son alimentation détermine les apports nutritionnels, les vitamines et éléments qui lui seront transmis et donc les molécules qui activeront, ou non, les gènes. L’importance d’une bonne alimentation se retrouve aussi bien lors de la préparation d’une grossesse, durant la grossesse qu’au moment de l’allaitement. Cela explique pourquoi une femme enceinte, prévoyant de l’être ou allaitant ne doit pas consommer de substances néfastes telles que le tabac, l’alcool, certains médicaments.
Ainsi, lorsqu'on a un désir de conception, avoir une approche de préparation et de suivi péri-conceptionnel semble évident. C'est pour cette raison qu'on été créé les programme Fertil-In et notamment le programme de pré-conception InConcept.
L'état émotionnel de la mére
De la même manière, le fœtus est particulièrement sensible à l’état émotionnel de sa mère. En effet, il ressent aussi bien le stress que le bien-être et est sensible aux hormones qui sont ainsi produite. Par exemple, lorsque la mère est heureuse, elle produit de l’endorphine (aussi appelée « hormone du bonheur ») qui a un effet plus que positif sur le fœtus. A l’inverse un état de stress trop important a un effet néfaste sur lui. C’est pour cela que la pratique de la méditation par exemple pour diminuer son stress est vivement conseillé.
Autres facteurs
L’environnement dans lequel évolue la mère est également important. En effet, la qualité de l’air qu’elle respire, les substances nocives auxquelles elle est confrontée de manière plus ou moins fréquentes, le bruit, etc. ont des effets sur la mère, et donc sur le fœtus et son développement.
De la même manière, les stimulations prénatales telles que les voix de ses parents, la musique apaisantes et le bruit du coeur de sa mère ont un effet sur l’embryon. En effet, cela le prépare au monde qui l’accueillera à sa naissance et facilite sa future compréhension de ce dernier.
Ainsi, dans les cas de FIVDO ou de l’adoption d’embryon, la mère et l’enfant ne partagent pas les mêmes informations génétiques, mais cela n’empêche pas qu’une ressemblance s’installe entre eux.
La ressemblance après la naissance lors d'une FIVDO ou un adoption/don d'embryon
Les échanges et influences entre la mère et l’enfant ne s’arrêtent pas après la naissance de ce dernier. En effet, si cette dernière opte pour l’allaitement, son mode de vie (alimentation, exposition à la pollution, état émotionnel) aura directement une influence sur son lait, lait qui aura une influence sur la santé et le développement de son bébé.
L’épigénétique se retrouve également dans les interactions entre le nourrisson et le monde qui l’entoure. Son alimentation, l’air qu’il respire, l’eau utilisée pour ses biberons, la qualité de la peinture utilisée dans sa chambre sont autant de facteurs qui peuvent influencer sur l’expression ou la non-expression de certains gènes.
Il est important de garder à l’esprit que la génétique et l’épigénétique ne sont pas les seuls facteurs qui peuvent influencer la ressemblance entre un enfant et ses parents.
En effet, il ne faut pas oublier qu’un enfant est sensible aux comportements qu’il rencontre. Par exemple, un enfant peut facilement acquérir les mêmes expressions corporelles ou faciales, les mêmes habitudes ou encore les mêmes réactions que ses parents et ainsi leurs ressembler même s’ils n’ont pas les mêmes gênes.
De la même manière, l’éducation que l’enfant reçoit par ses parents a une réelle importance sur son développement et a souvent pour effet que l’enfant ressemble à ses parents, de part ses valeurs et convictions.
Ainsi, même lors d'une adoption "classique" où l'enfant ne partage aucun gêne commun avec son père et sa mère, une certaine ressemblance peut s'installer.
J'ai d'ailleurs dans mon entourage vécu cette situation : un couple d'amis qui n'avaient malheureusement pas pu concevoir ni par FIV ni par FIVDO ont adopté un petit garçon à sa naissance. A 5 mois, le petit bonhomme ressemble incroyablement à ses parents!

Les autres facteurs de ressemblance
Ainsi, comme nous l’avons vu à travers cet article, la génétique n’est pas le seul élément qui influence sur la ressemblance entre un enfant et sa famille. C’est certes un élément important, mais il n’est pas le seul facteur de ressemblance et de développement d’un embryon ou d’un enfant.
Que ce soit dans un cas de FIV avec don d’ovocytes ou d’un don de spermatozoïdes, un double don ou encore une adoption d’embryon, l’enfant qui naîtra ressemblera aux membres de sa famille proches que ce soit dans son rapport au monde ou dans sa manière de s’exprimer, physiquement ou verbalement.
Expérience du coach FIV
J'accompagne des femmes et des couples dans leurs projets de FIVDO depuis bientôt 6 ans et je suis souvent une des seules à être au courant du traitement suivi par ceux-ci. Je suis à chaque fois étonnée de voir la ressemblance frappante entre l'enfant issu de la FIVDO, sa mère et le couple, en général! Est-ce que le petit Sacha ne ressemble-t-il pas à sa maman sur cette photo?
Les femmes ou les couples me font également souvent part de leur gêne lorsque la famille ou les amies (qui ne sont pas au courant du traitement) parle de leur ressemblance avec leur petit bout de chou. La preuve de l'épigénétique et de l'impact de l'environnement n'est-elle pas bien ici?
J'explique cela dans la vidéo que j'ai consacré à ce sujet :
Se faire accompagner pour son traitement de FIVDO?
J'accompagne depuis plus de 6 ans les couples et les femmes dans leurs traitements de FIVDO à l'étranger. Je vous aide à préparer votre traitement, à choisir la bonne clinique et les bonnes options pour vous dans le but de rendre votre traitement le plus serein possible.
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