Comment tomber enceinte avec une endométriose ?

Endo-grossesse

L’endométriose est une maladie dans laquelle le tissu tapissant normalement l’intérieur de l’utérus (l’endomètre) se développe à l’extérieur de l’utérus, sur d’autres organes pelviens tels que les ovaires, les trompes de Fallope et le péritoine.

Ruban jaune, symbole de l'endométriose
La possibilité d'une endo-grossesse

De quelle manière l’endométriose affecte-t-elle la fertilité ?

Les femmes souffrant d’endométriose le découvrent souvent lorsqu’elles essaient de tomber enceinte.

Le diagnostic reste encore très long : 1 femme sur 10 est diagnostiquée de la maladie de l’endométriose 7 ans en moyenne après avoir signalé ses premiers symptômes douloureux.

Malheureusement, l’endométriose affecte la fertilité de différentes manières selon l’évolution et le stade de la maladie.

Pour commencer, les douleurs trop violentes provoquées par l’endométriose diminuent, voire même empêchent les relations sexuelles. Pas de « câlins », pas de bébé.

Puis, différents mécanismes « barrières » empêchent la création et le développement d’un embryon. Pour rappel, la fabrication d’un embryon suit 3 étapes clés : l’ovulation, la fécondation et la nidation (implantation de l’ovule fécondé dans la muqueuse utérine).

Les mécanismes « barrières »

Les femmes atteintes d’endométriose présentent souvent une mobilité réduite, voire inexistante des cils se trouvant dans les trompes de Fallope.

Ainsi, si un embryon est créé après l’ovulation, il ne peut pas parvenir jusqu’à l’utérus.

La muqueuse endométriale d’une femme affectée par l’endométriose est souvent « dégradée » et «déplacée » hors de son utérus.

L’embryon n’arrive donc pas à s’implanter dans l’endomètre devenu trop fin.

La qualité et l’épaisseur de l’endomètre sont essentiels à une nidation réussie (entre 7 et 10 mm). Si la muqueuse utérine est trop mince ou trop épaisse, l’embryon ne s’y accroche pas. 

Par conséquent, la nidation est perturbée ou ne peut pas avoir lieu.

Le pourcentage de grossesse extra-utérine serait presque triple chez les femmes atteintes d’endométriose, étant donné que du tissu endométrial se trouve souvent hors de l’utérus.

Une grossesse est dite extra-utérine lorsque l’embryon s’installe en dehors de l’utérus.

La présence d’adhérences, de nodules ou de kystes chocolat peuvent empêcher la libération de l’ovule, la fécondation ou le passage de l’œuf fécondé vers l’utérus.

Nous voyons cela dans les stades avancés de la maladie (stade III et IV), lorsque du tissu cicatriciel produisant des adhérences se forment sur les trompes et les ovaires.

Une diminution de la réserve ovarienne peut être observée chez les patientes ayant des kystes chocolat sur les ovaires.

Du coup, ces kystes détruisent une partie du stock d’ovocytes. La congélation des ovocytes restants est conseillée pour assurer une grossesse future dans le cas où une femme découvre son endométriose et ne souhaite pas d’enfant tout de suite.

L’environnement inflammatoire constante dans le pelvis (plancher pelvien) créé :

  • d’une part, une baisse de la qualité ovocytaire et,
  • d’autre part, influence négativement l’implantation, le développement du placenta ou de l’embryon.

À nouveau, la congelation de ses ovocytes est conseillée avant que la qualité des ovocytes ne se dégrade trop.

L’environnement hostile créé par l’endométriose compromet la bonne ‘‘navigation’’ des spermatozoïdes vers l’ovocyte.

L’endométriose entraine également un déséquilibre immunitaire proche des zones actives (utérus et endomètre), ce qui peut aussi perturber l’implantation d’un embryon.

L’immunité étant un système clé dans le développement d’une grossesse, on comprend pour quelles raisons l’endométriose peut être un facteur d’infertilité.

Pour en savoir plus...
Gynécologue présentant une échographie
Quid d'une intervention chirurgicale

La chirurgie – est elle nécessaire ?

Dans une grande partie des cas, une intervention chirurgicale est proposée afin de nettoyer l’appareil reproducteur de la future maman lorsque la maladie se trouve en dehors de l’utérus (l’adénomyose – endométriose dans l’utérus – ne peut être opérée).

Ainsi, l’opération consiste à « nettoyer » les adhérences afin de libérer les trompes et les ovaires, puis à retirer les différents tissus d’endométriose faisant obstacle à la nidation de l’embryon ou à la production des ovaires.

Une approche « mode de vie » avant et après l’opération permettrait selon certains médecins,  comme le Pr Sofiane Bendifallah ou le Dr Igor Martinek collaborant avec notre partenaire Fertil-In, d’améliorer encore davantage les conditions de conception et de traitements de PMA, ainsi que prévenir les récidives.

La FIV, souvent “la meilleure amie” de l’endo-future-maman

Si la chirurgie n’est pas suffisante et la grossesse tarde à s’installer naturellement, des traitements de procréation médicalement assistée (PMA) sont à envisager :

Ils consistent à surveiller le cycle de la femme et à indiquer au couple à quel moment il doit faire « crac, crac ».

Cette méthode, peu romantique, n’est malheureusement pas la plus rapide et l’endométriose a le temps de progresser et à se réinstaller au fil des mois qui passent.

Dans ce cas, une légère stimulation a pour but d’assurer une croissance folliculaire adéquate. L’ovulation est induite et le jour J, les spermatozoïdes sont placés dans la cavité utérine.

Malheureusement, la stimulation augmente souvent les douleurs d’endométriose devenant plus difficiles à supporter. Même si celles-ci disparaissent par la suite, elles ont tendance à décourager certaines femmes déjà psychologiquement affectées par les douleurs chroniques de la maladie.

Les stimulations ovariennes en vue d’IAC ont un pourcentage de réussite faible (12%). Elles doivent donc être souvent répétées et peuvent aggraver la maladie. Compte tenu des effets indésirables des stimulations ovariennes prolongées sur l’endométriose, la FIV devrait être indiquée comme première stratégie thérapeutique.

Malheureusement, en Suisse par exemple, ce traitement coûte cher et n’est pas remboursé par l’assurance maladie.

L’IAC est donc privilégié par la plupart des couples.

Lors d’une endométriose de stade III ou IV, la FIV est indiquée en première option, sans passer par l’IAC.

Pour les femmes présentant une endométriose de stade I ou II n’ayant pas été enceintes après la chirurgie restauratrice, la FIV est aussi la meilleure alternative thérapeutique pour limiter les dégâts physiques et psychologiques.

Lorsque la qualité ovocytaire est trop mauvaise ou lorsque la réserve ovarienne est trop diminuée, une FIV avec l’utilisation des ovocytes d’une donneuse est la seule solution afin de permettre à la femme atteinte d’endométriose de porter un enfant.

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Le verdict ?

Un parcours long et difficile

Tel qu’expliqué précédemment, l’infertilité induite par l’endométriose varie en fonction du stade de la maladie. Se renseigner sur « l’obstacle » à surpasser et connaître sa maladie est une des premières étapes lors d’un désir de grossesse. Il ne faut pas hésiter à poser des questions au corps médical et à se faire accompagner.

L’endométriose ne rend pas stérile (inapte à la reproduction), mais hypofertile (diminution de la fertilité).

Les femmes prises en charge efficacement et tôt dans l’évolution de la maladie parviennent dans la plupart des cas à tomber enceinte naturellement ou avec un coup de pouce de la médecine reproductive. Néanmoins, le parcours peut être long et difficile.

 

Références et sources :

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